LE MONDE DE MITYA

  

 

NON-ARTISTIC SELF-PORTRAIT

Fine Art Print • 100 % cotton
Hahnemühle Bright W. 310 g
14,3 x 21 cm - 5 ¾ x 8 ¼ in
Edition 1-30 + 5 APs

20,3 x 30 cm - 8 x 11 ¾ in
Edition 1-8 + 2 APs

La jeune artiste belge Mitya (°1999) donne une forme plastique à certains fragments de son intériorité la plus profonde : les représentations qu’elle révèle proviennent de son inconscient et sont particulièrement proches de son monde réel autant qu’imaginaire. En ce sens, il s’agit parfois d’autoportraits à cœur ouvert. Les dessins de son ‘journal intime’ nous ouvrent la porte vers de nombreux thèmes : l’angoisse collective et individuelle, les désillusions de la vie, les discriminations en raison de la race, du sexe, etc.

 

L’humain occupe une place centrale dans ses confidences, surtout son imperfection en tant qu’animal solitaire capable pourtant de faire du mal à ses congénères, de les assassiner et les piller. L’humain est très souvent un miroir. Mitya juge mais ne condamne pas. Elle veut jeter un pont : rechercher ce qui nous unit plutôt que ce qui nous divise.

 

Les œuvres plastiques de Mitya naissent spontanément. Elle crée ses artefacts en un tour de main, souvent comme dans un rêve qui s’apparente pour elle à une libération. Parfois, ses silhouettes inachevées ressemblent à des zombies qui errent au-delà des limites de la matière utilisée. Elle préserve toutefois les formes rondes de corps crus dans toute leur nudité ; elle idéalise ainsi l’extériorité humaine, même si les personnages peuvent crisper le spectateur.

 

Mitya n’utilise aucun titre pour ces œuvres – des titres qui décrivent généralement la signification concrète d’une œuvre. Elles donnent à ses enfants spirituels uniquement des ‘non-titres’, comme moyen de communication, car une information trop explicite pourrait influencer l’interprétation de l’œuvre. Le vrai personnage derrière ses épanchements est celui que le spectateur veut y voir. Elle donne donc à voir une forme, mais celle-ci ne commence réellement à exister que lorsque le spectateur attentif y attache sa vision personnelle. En stimulant de cette façon la créativité du spectateur, Mitya lui donne le dernier mot. Ses créations plastiques prennent ainsi de multiples formes et significations.

 

Marc PAIRON